La conservation préventive vise à identifier tous les risques, environnementaux et humains, qui peuvent menacer les collections. Le conservateur-restaurateur propose des actions pour lutter contre ces ennemis et créer les conditions les plus favorables possibles sur le long terme par un ensemble de mesures indirectes.
La gestion des conditions climatiques (température et humidité relative) relève d’une délicate alchimie. En fonction de la température, le papier, le cuir et le parchemin se déforment et se fragilisent en absorbant et rejetant l’humidité présente dans l’air. Mesures et contrôle constant constituent les principaux atouts pour maintenir un environnement stable.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi l’atmosphère des bibliothèques patrimoniales est tamisée, presque mystérieuse ? Tout comme nous, les livres et les dessins ont leur « capital soleil » ! La lumière, naturelle ou artificielle, fragilise et décolore les objets de façon irréversible. Pour les protéger, nous les conservons dans des boîtes et limitons l’éclairement et sa durée lors du stockage comme pour les expositions.
Plus malfaisante qu’un mauvais sort, la pollution s’insinue partout et peut détruire le patrimoine ! Les poussières, les composés organiques volatils (COV) et les gaz, venus de l’extérieur ou rejetés par le mobilier, dégradent les objets. Ils corrodent les métaux, fragilisent les papiers et les cuirs.
Livres et documents sont des mets de choix pour les rongeurs, insectes et moisissures. Le contrôle du climat, le dépoussiérage régulier et les dispositifs de veille comme la pose de pièges limitent les infestations.
Les livres sont des artefacts très fragiles ! La consultation et l’exposition sont des moments à risque qui nécessitent l’accompagnement d’experts afin d’apprendre les bons gestes.